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 Nombreuses sont les fêtes de la Vierge Marie, qui ont donné lieu à des développements   théologiques jusqu’à ce qu’elle soit nommée « Mère de Dieu » au Concile d’Ephèse en l’an 431. Nous la nommons à chaque Eucharistie parce qu’elle est au cœur du Mystère du « Dieu fait homme ».C’est d’elle, en effet qu’est né Jésus…

Mais il y a quelques années, le Pape François a voulu que soit nommé avec elle, dans la prière Eucharistique, Joseph son époux. Pourquoi ?

 On ne peut pas citer tous les saints de notre histoire ! De même que Marie remplit pour l’Eglise un rôle de « mère », peut-on aller jusqu’à donner à Joseph le nom de Père ? Nous n’avons qu’un seul Père, le Père des cieux !...

Pour mieux entrer dans ce mystère de Joseph, je vous propose un petit voyage dans les textes bibliques que nous venons d’entendre : l’Evangile bien sûr, le passage du livre de Samuel, l’extrait de la lettre aux Romains, mais aussi le Psaume…

Mille ans avant Jésus, David rêvait de se construire une maison, une descendance. N’est-ce pas le rêve de beaucoup aujourd’hui que de fonder une famille ? Rêve légitime - Rêve de s’inscrire dans l’histoire…Mais nos familles sont fragiles, ballottés par les vents parfois, elles ne durent guère à l’échelle de l’histoire de l’humanité… Il suffit de regarder l’histoire pour y trouver de multiples soubresauts ; et l’histoire d’Israël n’y échappe pas.

David a dû faire le deuil de ses rêves. En récompense, il va recevoir, de la bouche du prophète Nathan, cette promesse : « c’est Lui, le Seigneur, qui te bâtira une maison ! »

Que se passe-t-il dans l’Evangile que nous avons entendu ? Joseph avait sans doute lui aussi des rêves : rêve d’une famille toute simple qu’il projetait de construire avec celle qu’il aimait, Marie…

Et voilà que tout bascule ! Le Seigneur a forgé pour lui un autre projet : il sera père, père adoptif, de Jésus !

Bien avant lui, Abraham, qu’on nomme « Père des croyants » avait vu sa vie doublement basculée. D’abord par une naissance qu’il n’attendait plus : l’enfant de sa vieillesse. Puis, par cette coutume ancestrale qui a failli lui faire commettre l’irréparable : le sacrifice d’Isaac.

 C’est l’apôtre Paul qui, dans sa lettre aux Romains, nous invite à méditer.

Abraham a cru…comme Joseph a cru...

Abraham a cru qu’il serait le père d’une multitude …Joseph a cru que cet enfant auquel Marie allait donner naissance serait le Sauveur attendu…

Le Psalmiste parlait déjà d’une alliance fidèle…Le livre de Samuel parlait de stabilité…

Une question demeure cependant, mystérieuse : quel est ce songe de Joseph dont on nous parle ?

Certes, dans l’Ancien Testament, il est fréquent que le Seigneur parle aux hommes en songe ! Mais ça n’éclaire pas pour autant la question.

Le songe n’est pas le sommeil. Il ne vient pas non plus en plein éveil. Quand le Seigneur se révèle à quelqu’un, il le fait alors qu’il est disponible pour l’accueillir ! Le songe n’est pas un rêve ! La preuve : quand on ne veut pas croire quelqu’un, on lui dit : « tu as rêvé ! »…

Le Seigneur a fait connaître à Joseph ce qu’il avait déjà révélé à David : « Je serai pour lui un Père et lui sera pour moi un fils ». C’est auprès de Joseph que Jésus a appris à connaître le Père ! Car Jésus a connu pleinement la condition des hommes, et donc cette croissance qui l’a fait passer de l’enfance à l’âge adulte.

Joseph a donc tenu auprès de lui une place de choix. Il peut tenir cette même place auprès du Corps du Christ qu’est l’Eglise, même si cette place est effacée, humble, discrète. Marie est pour nous un modèle de foi. N’oublions pas que Joseph l’est aussi. Invoquons-le ; confions-lui nos soucis. Et, laissons-nous conduire, comme lui, sur le chemin que Dieu a préparé pour nous, pour notre bonheur. Amen !

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  • Derniere Modification: mercredi 25 septembre 2024, 08:00:33.